Petit recul
Quand je me regarde dans le miroir et que je repasse en vue toutes mes années passées je me dis que ce que j’ai vécu n’est rien encore par rapport à ce que je vais vivre.
Mais il y a des choses que je regrette de mon enfance. Je regrette mes journées dans le parc à courir comme une dingue par-ci par-là, jouer à cache-cache et touche-touche me manque. Mettre les vêtements de ma mère me manque. Je regrette mes jours où je passais le plus clair de mon temps à rêvasser, dessiner et colorier puis à me disputer avec mes camarades de classe pour tel jouet.
Mais je pense que je regrette surtout mon caractère. J’étais si insouciante, indifférente face aux problèmes de la vie, j’étais si courageuse devant mes propres difficultés, je n’avais tellement rien à faire du regard des autres.
Tous ça me manque tellement !
C’était tellement mieux avant. Si j’avais eu le choix, j’aurais choisi de ne jamais grandir.
Quand tu grandis, tu souffres tellement plus.
Puis mes parents d’avant me manquent aussi. La bonté infinie de ma mère et l’insouciance de mon père. Mon courage à moi, me manque.
Je me dis que si j’avais été aussi courageuse qu’avant, j’aurais eu peut-être tous ce dont je désirais maintenant.
Pourquoi est-ce qu’en grandissant, on fait plus attention aux regards des autres, à l’avis des gens, on fait attention de ne pas attirer le regard ? Pourquoi est-ce que c’est si important le jugement des autres ?
Pourquoi je n’arrive pas à être indifférente face à ça ?
Car c’est ce même regard qui a brisé ma confiance en moi.
Je commence à penser que tous ce qui m’arrivent est de ma faute et que je le mérite. Mais est-ce que je suis si méchante et mauvaise que ça pour mériter d’être malheureuse ? Pourquoi est-ce que je pense que les gens qui m’entourent ne m’aiment seulement pour leurs intérêts et non pour qui je suis ?
A moins que je délire… C’est probable.
J’ai connu meilleurs comme vacances d’été ! Entre mes examens de rattrapage, la mer, les visites et tous les malheurs qui me sont tombés dessus, je pense bien foirer mon année. SUPER -_-
J’ai tant de choses à raconter, mais il y a un blocage. Qu’est-ce qui me retient ici ? Rien. Et pourtant je n’arrive pas à vider mon sac.
Mes problèmes sont si insignifiants par rapport aux ennuis qu’il y a dans le monde. Mais j’ai peur. Peur de perdre ma mère. Voilà qu’elle se retrouve avec un cancer, des enfants, un mari (toujours) insouciant, et tous ses problèmes à elle sur le dos, mais avec personne pour la soutenir. Plus je veux l’approcher pour l’aider, la soutenir et plus elle prend ça comme une "menace"...
*juste WHAT THE FUCK ?!*
Elle pense que je me mets à sa place, que je veux prendre les décisions à sa place, que je me prends pour elle…
Attends un peu… WHAAAAT ?
Maman, je veux juste t’aider et je ne fais que donner mon avis, après libre à toi de le suivre ou pas. Mais d’où tu vas penser que je me mets à ta place ? ?
Pourtant j’ai bien été assez clair quand je disais que je ne voulais pas grandir et que les responsabilités me faisaient peur, donc en toute logique, comment vas-tu penser que je veux me mettre à ta place alors que tu as full de problèmes et que c’est ce dont j’essaye d’éviter à tout prix ? !
Bref, je veux rester un enfant. Insouciante, courageuse, confiante, rêveuse, ambitieuse, têtue,...
La chanson du jour : Nah neh neh de Vaya con dios
*je sais bien que les paroles n’ont rien avoir avec mon texte, mais j’adorais cette chanson était petite*